Ceratina (Ceratina) cucurbitina

(Rossi 1972)

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Ceratina cucurbitina présente une distribution holoméditerranéenne étendue. Elle est présente et même très abondante partout autour de la Méditerranée, à l'exception de la plaine de la Cukurova, ainsi que sur les grandes îles méditerranéennes à l'exception de Chypre. Elle est pourtant présente sur les premiers contreforts du Taurus qui bordent cette plaine de la Cukurova (Terzo et al., 1999).
En péninsule ibérique, elle est présente partout, y compris à l'extrémité de la pointe nord-ouest de l'Espagne où sont absentes toutes les autres espèces du genre. En Gaule, l'espèce est très abondante jusqu'au 45ème parallèle. Au-delà de ce parallèle, elle est plus localisée, sauf sur la façade est de la France où elle reste assez abondante en Franche-Comté puis remonte le Rhin jusqu'aux environs de Frankfort. Elle est également très abondante dans les Balkans et dans l'ouest de la Turquie. Elle est plus rare dans l'est de la Turquie où elle atteint la limite orientale de sa distribution. On la trouve cependant au nord-est de la Mer noire. Les données de ce travail ne confirment pas sa présence en Egypte (Gerstaecker, 1869).
L'espèce est principalement présente en plaine. Ses effectifs diminuent avec l'altitude. On peut cependant la trouver jusqu'à près de 2.250 m d'altitude.
La phénologie des femelles est estivale. Celle des mâles est plus printanière avec un pic d'abondance en mai. Les deux sexes sont présents de mars à octobre. Une deuxième génération de mâle semble apparaître entre septembre et octobre. Il s'agit très probablement d'une nouvelle génération de mâles qui quittent le nid pour ensuite trouver un nouveau refuge pour passer l'hiver. Il est possible que des femelles de cette nouvelle génération sortent également des nids. Au quel cas, les effectifs de cette génération sont cachés par ceux de la génération précédente.
La plupart des observations montrent que C. cucurbitina niche préférentiellement dans les tiges de Rubus, dont notamment Rubus ulmifolius Schott. En France, elle niche également dans des tiges de Daucus carota L., Dipsacus sp., Euphorbia characias L., Foeniculum vulgare Mill., Sambucus nigra L. et Vitis vinifera L. En Grèce, Pater A.W. Ebmer a observé un nid dans une tige de Vitex sp.
On trouvera des renseignements sur la nidification de l'espèce dans Carrière (1995), Decuyper (1993), Dufour & Perris (1840) et Maeta et al. (1997a, b).
L'espèce est très polylectique.
M. Terzo

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