Lasioglossum (Ipomalictus) spp

Pauly 1999

Taxon referenced in page Lasioglossum (Ipomalictus)
Author(s) : Pauly A.
Espèce-type : Halictus nudatus BENOIST, 1962.

Ce sous-genre renferme les Lasioglossum afrotropicaux à glosse souvent très allongée et filiforme, qui sont des spécialistes des Convolvulaceae (Ipomoea spp.), Malvaceae, Cucurbitaceae et parfois aussi Asteraceae. C’est par l’allongement de la glosse qu’il diffère essentiellement des Lasioglossum au sens strict. On retrouve cette langue allongée chez les Oxyhalictus (=Labrohalictus) afrotropicaux et les Nesohalictus orientaux avec lesquels ils ont été autrefois confondus (Pauly 1984, 1998). Toutefois les Ipomalictus en diffèrent par le calcar des tibias postérieurs des femelles qui présente à sa base une forte dent lobée-lamellée, les autres dents étant rapidement décroissantes (calcar pectiné chez Nesohalictus, Oxyhalictus et Ctenonomia). L’aire pygidiale du tergite 7 des mâles est souvent très développée et bordée de deux expansions latérales (« oreillettes »). Le sternite 6 des mâles est souvent orné d’une brosse de soies en forme de V renversé. Chez certaines espèces, les mâles ont des processus en forme de lamelle ou de mamelon sur les parties méso-ventrales, entre les hanches des pattes intermédiaires. Le métatarse antérieur des femelles est souvent prolongé au-delà de sa jonction avec les tarses. Chez les femelles de certaines espèces, les tibias postérieurs sont garnis sur la face interne de soies anormalement effilées, et sur la face externe de soies moins ramifiées que d’habitude. Les soies plumeuses fémorales ne sont généralement pas très nombreuses. Le propodeum est caréné sur sa face postérieure chez presque toutes les espèces. Genitalia: gonostyli bien développés mais pas de membrane ventrale chez plusieurs espèces examinées.

Les espèces malgaches de ce sous-genre avaient été classées provisoirement par PAULY (1984) dans le sous-genre Nesohalictus CRAWFORD, 1910, lequel s’est révélé plus tard être nettement différencié (PAULY, 1986). Plusieurs espèces gabonaises de Ipomalictus ont été placées ensuite erronément par PAULY (1998) dans le sous-genre Oxyhalictus COCKERELL & IRELAND. Mais celui-ci, après révision du type au Museum du Transvaal, s'est révélé correspondre en réalité aux deux espèces formant le sous-genre Labrohalictus décrit par Pauly 1981 (donc maintenant synonyme de Oxyhalictus). Il était par conséquent nécessaire de classer les nombreuses autres espèces afrotropicales de ce groupe de Lasioglossum dans un nouveau genre à part, Ipomalictus Pauly 1999. Le genre Ipomalictus renferme une quarantaine d'espèces afrotropicales, trois espèces endémiques habitent Madagascar (Pauly et al. 2001), une espèce de l'île de la Réunion est nouvelle, et une espèce a été décrite de l'Inde (Pauly 2001).

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