Bombus lapidarius

FR : Le Bourdon des pierres ; NL: Steenhommel ; DE : Steinhummel

Author(s) : Morgane Folschweiller
Liste rouge européenne : LC ; Liste rouge de Belgique : LC ; Risque climatique : HHR

Description. Le bourdon des pierres a un pelage noir avec l’extrémité abdominale rouge. Les mâles ont très généralement la face jaune ainsi que des bandes jaunes plus ou moins larges au thorax. Il est en général facile à identifier, toutefois chez les femelles il faut se méfier de la ressemblance avec les autres bourdons noirs à cul-rouge, comme le bourdon des Causses (Bombus cullumanus), le bourdon rudéral (Bombus ruderarius) et le bourdon danois (Bombus soroeensis), plus communs. De même chez les mâles les spécimens les plus clairs peuvent aussi être confondus avec les mâles les plus sombres du bourdon des prés (Bombus pratorum). L’examen de critères morphologiques est nécessaire (voir clé de Rasmont & Terzo, 2017) afin de s’assurer qu’il s’agit bien du bourdon des pierres.
Distribution. Le bourdon des pierres a une distribution qui s’étend de la péninsule ibérique et les îles britanniques à l’ouest jusqu’en Russie à l’est et depuis l’Atlas marocain au sud jusqu’au cercle arctique au nord de la Fennoscandie. Dans la région il est largement réparti, mais son abondance peut fortement fluctuer d’une année à l’autre.
Écologie. Dans la zone étudiée, le bourdon des pierres se montre ubiquiste.
Inquilinisme. Son inquiline habituelle est le psithyre des rochers (Bombus rupestris), lequel est nettement plus rare.
Préférences florales. Cette espèce est particulièrement généraliste quant à ses choix floraux. On peut cependant noter que les reines butinent plus volontiers le colza (Brassica napus), les centaurées (Centaurea spp.), les lotiers (Lotus spp.) les chardons (Cardueae) et le pissenlit (Taraxacum spp). Les ouvrières favorisent les centaurées et chardons, les lotiers et les trèfles (Trifolium spp.). Pour les mâles, les fleurs préférées sont essentiellement les centaurées et autres chardons.
Statuts. Avec 38 092 spécimens observés, le bourdon des pierres est le deuxième bourdon le plus abondant dans la zone considérée, représentant 19,38 % de l’effectif total. On remarque toutefois qu’avant 1950 il ne constituait « que » 15,78 % de l’effectif, depuis 2000 il constitue 23,24 % de l’effectif de bourdons recensés. Aujourd’hui, il tient donc la seconde place en termes d’abondance derrière le bourdon de champs (Bombus pascuorum). Le maintien de cette espèce de bourdon est probablement lié, entre autres, à sa capacité d’adapter ses choix floraux, comme cela a été constaté par Roger et al. (2016) pour la période du siècle dernier. Le bourdon des pierres ne semble donc pas menacé à l’heure actuelle et est évalué comme étant de préoccupation mineure (LC) à l’échelle belge (Drossart et al., 2019) ainsi qu’à l’échelle continentale (Nieto et al., 2014). Cependant, Rasmont et al. (2015) montrent que l’espèce est très fortement exposée au risque climatique à l’échéance de 2100 (indice HHR, « very high climate change risk »).

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