Bombus vestalis

FR : Le psithyre vestale ; NL: Grote koekoekshommel ; DE : Keusche Kuckuckshummel

Author(s) : Morgane Folschweiller
Liste rouge européenne : LC ; Liste rouge de Belgique : NT ; Risque climatique : HR

Description. Le psithyre vestale est noir avec un large collare jaune vif, chez la femelle comme chez le mâle. Les tergites 1 et 2 sont couverts de pelage noir, ainsi que la partie antérieure du tergite 3. La partie postérieure du tergite 3, les tergites 4 et 5 (et 6 chez le mâle) portent du pelage blanc mélangé de noir au milieu. Les bords latéraux du tergite 3 portent toujours des poils jaunes mélangés aux blancs. Cette coloration est semblable à celle du psithyre bohémien (Bombus bohemicus) et l’examen de critères morphologiques (voir clé de Rasmont & Terzo, 2017) est nécessaire pour valider l’identification. Cela implique notamment l’examen des premiers articles antennaires (chez les deux sexes) et du tergite 6 chez les femelles.
Distribution. Le psithyre vestale a une distribution qui s’étend depuis le Maroc au sud jusqu’en Scanie (sud de la Suède) au nord et depuis le Portugal à l’ouest jusqu’à la vallée de la Volga à l’est. Il est à noter qu’il est absent ou très rare en Irlande et en Écosse. Sur notre territoire il semble présent partout à l’exception des régions densément cultivées (Flandre maritime et Flandre occidentale, plateau de l’Artois). Sa distribution en Ardenne montre de nombreuses lacunes qui peuvent être liées à des espaces boisés trop fermés.
Écologie. Il est assez ubiquiste, comme son hôte. Toutefois, il est clair qu’il préfère plutôt les milieux secs et ouverts. Il peut être abondant même en ville.
Inquilinisme. C’est l’espèce inquiline du bourdon terrestre (Bombus terrestris).
Préférences florales. Parmi les fleurs favorites des femelles, il y a le trèfle des prés (Trifolium pratense), les pissenlits (Taraxacum spp.) et les Brassicacées, dont le colza (Brassica napus). Pour les mâles, les plantes butinées sont les chardons et centaurées (Cardueae), l’origan (Origanum vulgare), la buglosse officinale (Anchusa officinalis)...
Statuts. Le psithyre vestale n’a jamais été très fréquent dans la région : 1 664 spécimens ont été observés, ce qui représente 0,84 % de l’effectif total de bourdons. Son abondance a diminué au cours du temps : il représentait 1,33 % de l’effectif total avant 1950 avant de devenir bien plus rare entre 1950 et 2000 avec 0,34 % des effectifs. De manière nette, on observe une tendance de restauration de ses effectifs depuis 2000 et il constitue maintenant 0,73 % des bourdons. La fluctuation de ses effectifs explique son statut quasi menacé (NT) dans la liste rouge des abeilles de Belgique (Drossart et al., 2019). Il est considéré de préoccupation mineure (LC) à l’échelle européenne (Nieto et al., 2014) et il est classé à haut risque climatique (HR, « high climate change risk ») par Rasmont et al. (2015).

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