Bombus campestris

FR: Le psithyre des champs; NL: Gewone koekoekshommel; DE: Feld-Kuckuckshummel

Author(s) : Morgane Folschweiller
Liste rouge européenne : LC ; Liste rouge de Belgique : VU ; Risque climatique: HHR

Description. Le psithyre des champs a une coloration extrêmement variable. La coloration la plus fréquente est basée sur un pelage noir avec un large collare jaune, un large scutellare de même couleur et les côtés des tergites 3, 4 et 5 (6 chez le mâle) jaunes. Il existe une forme entièrement noire avec les tergites 4 et 5 roux (attention aux confusions possibles avec le psithyre des rochers Bombus rupestris) et une autre complètement noire. Il est donc nécessaire de s’appuyer sur des critères morphologiques pour son identification, comme par exemple la conformation des bourrelets du sternite 6 chez la femelle ou la forme des genitalia chez le mâle (voir clé de Rasmont & Terzo, 2017).
Distribution. Ce psithyre est présent depuis l’Irlande et le Portugal à l’ouest jusqu’à l’est de la Sibérie et au sud depuis l’Italie et la Turquie jusqu’au golfe de Botnie au nord. Le psithyre des champs est répandu à peu près partout dans la zone d’étude sans être très commun.
Écologie. Ce psithyre ne semble pas manifester de préférence écologique notable en dehors de la présence de ses hôtes.
Inquilinisme. Ce psithyre a pour hôte le plus souvent le bourdon des champs (Bombus pascuorum), mais aussi toutes les autres espèces des sous-genres Thoracobombus et Subterraneo-bombus.
Préférences florales. Pour les femelles les principales fleurs butinées sont les pissenlits (Taraxacum sp.) et les chardons (Carduus spp., Centaurea spp., Cirsium spp.). Pour les mâles la préférence est très nettement envers les chardons, mais aussi les Dipsacacées (Knautia spp., Succisa pratensis, Dipsacus spp.).
Statuts. Nous disposons de 2372 spécimens de psithyre des champs observés dans la zone d’étude. Dans la période antérieure à 1950, il représentait 2,43 % des effectifs de bourdons. Cette proportion est tombée à 0,71 % depuis. Même si son existence n’est pas menacée dans la région c’est une espèce en cours de raréfaction. Ses causes de déclin sont difficiles à identifier, car si la majorité de ses espèces hôtes se sont raréfiées ou ont disparu de la région, son hôte principal le bourdon des champs (Bombus pascuorum) semble bien se porter. Comme les mâles se nourrissent sur les chardons et dorment sur leurs inflorescences, l’échardonnage obliga-toire de nos régions a probablement nui à cette espèce (Vray et al., 2017). L’espèce est classée comme vulnérable (VU) dans la liste rouge des abeilles de Belgique (Drossart et al., 2019) et considérée comme étant de préoccupation mineure (LC) à l’échelle européenne (Nieto et al., 2014). Rasmont et al. (2015) montrent que l’espèce est très fortement exposée au risque climatique à l’échéance de 2100 (indice HHR, « very high climate change risk »).

Maps

Pictures

photo  photo  photo