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Laboratoire de Zoologie
(Prof. P. Rasmont)
contact: P. Rasmont
Université de Mons
Avenue du Champ de Mars, 6
B-7000 Mons

Unité d'Entomologie fonctionnelle
et évolutive

(Prof. E. Haubruge)
contact: F. Francis
Gembloux Agro Bio Tech
Passage des Déportés, 2
B-5030 Gembloux
Other page(s) about the genus Xylocopa : Africa - European bees
author(s) : Michaël Terzo
Espèce type : Apis violacea Linnaeus 1758 par désignation de Westwood 1840 : 86.

Xylocopa Latreille 1802: 379

  France
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Show only this taxa Xylocopa (Copoxyla) iris iris (Christ 1791)
= Apis iris Christ 1791 : 130, £, locus typicus : pas de localité citée. Néotype proposé par Terzo & Rasmont 1997b : 370, locus typicus : France (Var, Montmeyan, Saint Maurin, UTM = 32 T KP6240), FUSAGx.
= Xylocopa canuta Rondani 1874 : 105, synonymisé par Friese 1901 : 209. Revu par les auteurs (Museo Zoologico "La specola" Firenze).
= Xylocopa cyanescens Brullé 1832 : 339, synonymisé par Maa 1954 : 212. (MNHN).
= Xylocopa minuta Lepeletier 1841 : 190; £$, synonymisé par Hurd & Moure 1963 : 310. Holotype introuvable.
= Xylocopa taurica Erichson 1841 : 192; £$, synonymisé par Dalla Torre & Friese 1894 : 56.
? = Xylocopa virescentis Strand 1917 : 98, nomen novum pro Xylocopa virescens Gistel 1857 : 29, nec Lepeltier 1841 : 186.

L'espèce se distribue tout autour de la méditérranée. Les populations ibériques appartiennent à la sous-espèce uclesiensis et les populations du Maghreb et de Cyrenaique à la sous-espèce cupripennis. Toutes les autres populations appartiennent à la sous-espèce nominale (Terzo & Rasmont, 1997)

Sa petite taille permet immédiatement de la distinguer des trois autres espèces de xylocopes de France. Par ailleurs, le sous-genre Copoxyla comporte six autres espèces dont trois sont sympatriques ou parapatriques avec X. iris et peuvent être confondues avec cette dernière : X. armeniaca Warncke 1982, que l’on rencontre exclusivement dans l’est de la Turquie et en Arménie; X. turanica Morawitz 1875, que l’on rencontre en Asie Centrale; X. rogenhoferi Friese 1900, que l’on rencontre en Iran. Une diagnose différentielle est proposée par Terzo & Rasmont (1997).

La période de vol s'étend d'avril à septembre. Les mâles sortent un peu avant les femelles.
Elle niche dans des tiges creuses d’hemicryptophytes telles que Angelica sp., Artemisia arborescens L., Asphodelus sp., Carduus sp., Ferula sp., Helianthus annuus L., Heracleum sphodylium L., Lappa sp., Peucedanum alsaticum L., Zea sp.
Elle butine principalement les légumineuses, les labiées et les composées mais semble apprécier tout particulièrement l'ombellifère Eryngium campestre L.
Paulus & Gack (1990) ont observé des pseudocopulations du mâle de X. iris avec les fleurs d'Ophrys spruneri Nym. en Grèce et avec les fleurs d'Ophrys sipontensis (Gumprecht) ex O. & E. Danesch en Italie. A notre connaissance, Xylocopa iris reste le seul pollinisateur connu de ces deux espèces d'orchidées.
carto
Xylocopa iris iris
Main sources :
Last update :
Distribution en France, Belgique et Grand-Duché de Luxembourg uniquement
Show only this taxa Xylocopa (Rhysoxylocopa) cantabrita Lepeletier 1841
= Xylocopa cantabrita Lepeletier 1841 : 193, locus typicus : "nord de l'Espagne", £$.
= Xylocopa sinuatifrons Spinola 1843 : 143, locus typicus : "Espagne", £, synonymisé par Dalla Torre & Friese 1894 : 56.
= Xylocopa cantabrica Gerstaecker 1872 : 280, emendation pro cantabrita Lepeletier 1841 : 193.

En France, l'espèce ne peut-être confondue avec aucune autre espèce grace à sa grande taille, à la coloration brun clair de sa cuticule et de son pelage, et à ses ailes claires et dépourvues de tout reflet métallique. Au Maghreb par contre, elle est sympatrique d'une autre espèce du même sous-genre auquel elle ressemble fortement : Xylocopa (Rhysoxylocopa) amedaei Lepeletier 1841. On distingue les mâles de ces deux espèces par la pilosité rousse sur les deux derniers segments abdominaux et les ailes transparentes, légèrement enfumées à l’apex chez X. cantabrita alors que la pilosité de deux derniers segments est noirâtre et les ailes nettement plus sombre chez X. amedaei. Pour les femelles, la pilosité du corps est claire, y compris sur les pattes, et les ailes sont transparentes avec l'apex légèrement enfumé chez X. cantabrita alors que la pilosité du corps est noirâtre, celle des tibias et tarses médians et postérieures est rousse, et les ailes sont brunes avec des reflets métalliques violacés chez X. amedaei.
L'espèce est endémique d'Espagne (cf. Ortiz-Sanchez 1989) et du Maroc. Elle n'est connue que de deux stations pour la France, toute deux en zone méditerranéenne. La première se situe dans les Pyrénées-Orientales, aux environs de Perpignan, d'où un seul spécimen est cité par Dours (1874) et pour laquelle aucun autre spécimen n’a jamais plus été observé depuis. La seconde se situe dans les Bouches-du-Rhône et le Var, dans le massif de la Sainte-Baume. Son écologie et sa distribution en France sont décrites en détails par Terzo & Rasmont (2003).
Les rares données que nous ayons pour la France renseignent seulement de la présence de l'espèce aux mois d'avril et de mai, ce qui coïncide avec la période de floraison des Asphodèles.
Rasmont et al. (1994), rapportent l'observation faite par J.-M. Maldès de nombreux nids (galeries) creusés profondément dans des grumes de cèdre (Cedrus sp.) à Azrou dans le Moyen-Atlas. En dehors de cela, on ne sait rien de la nidification de l'espèce. En France, Terzo & Rasmont (2003) émettent l'hypothèse d'une nidification dans les troncs d'If (Taxus baccata L.) ou de hêtres (Fagus silvatica L.), essences à bois dure comme le Cèdre et présentes en grand nombre en ubac de la Chaîne de la Sainte Baume.
L'espèce visite presque exclusivement la liliacée Asphodelus ramosus L., plante également visitée par les trois autres espèces de xylocopes de France. En Espagne, Ortiz-Sanchez (1997) la renseigne également sur Phlomis herba-venti L. et Salvia sp.

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Xylocopa cantabrita
Main sources : M. Terzo
Last update :
Distribution pour la France uniquement
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Crête du Massif de la Sainte Baume (France, Var)
auteur(s) : P. Rasmont
 
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Xylocopa cantabrita femelle sur Asphodellus
auteur(s) : P. Rasmont
Massif de la Sainte Baume (France, Var)
 
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Xylocopa cantabrita mâle sur Asphodellus
auteur(s) : P. Rasmont
Massid de la Sainte Baume (France, Var)
Show only this taxa Xylocopa (Xylocopa) valga Gerstaecker 1872
= Xylocopa valga Gerstaecker 1872 : 276, $$; locus typicus : Italie, Bolzano; lectotype désigné par Hurd et déposé au Museum für Naturkunde der Humboldt-Universität de Berlin.
= Xylocopa convexa Smith 1878 : 8, £, synonymisé par Maa 1954 : 214.
= Xylocopa valga var. pyropyga Friese 1913 : LX, £, synonymisé par Maa 1954 : 214.
= Xylocopa ramulorum Rondani 1874 : 105, synonymisé par Dalla Torre & Friese 1894 : 56.

Voir commentaire sur Xylocopa violacea pour la distinction avec cette espèce.

L'espèce se rencontre d'avril à septembre. Elle niche essentiellement dans le bois mort mais, selon Popov (1947), il semble qu’elle puisse nicher aussi dans le sol.
Elle visite principalement les légumineuses et les labiées, sans préférence pour une espèce en particulier.
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Xylocopa valga
Main sources :
Last update :
Distribution en France, Belgique et Grand-duché de Luxembourg uniquement
Show only this taxa Xylocopa (Xylocopa) violacea (L. 1758)
= Apis violacea Linné 1758 : 578, £; type déposé au Natural History Museum de Londres.
= Apis acervorum Christ 1791 : 119, synonymisé par Maa 1954 : 217.
= Apis femorata Fabricius 1804 : 339, $, synonymisé par Dalla Torre & Friese 1894 : 56.

Xylocopa violacea est l'une des deux grosses espèces noires présentes en Europe. L'autre espèce, avec laquelle elle se confond facilement, est Xylocopa valga. Les femelles se distinguent assez facilement par la forme de du plateau basitibial du tibia postérieur: deux rangées de dents entourant une plage lisse chez violacea; une large zone bosselée et matte chez valga. Le mâle de X. violacea se reconnait immédiatement par la présence de deux articles oranges à roses près de l'extrémité des antennes.
L'espèce se rencontre de février à octobre. L'accouplement a généralement lieu pendant que les femelles butinent. Ces dernières nichent en creusant une galerie dans toutes sortes de bois mort : troncs ou grosses branches d’arbres, poteaux, bois fossile, palissades, poutres, éventuellement aussi dans des roseaux ou des bambous.
Xylocopa violacea butine principalement sur les légumineuses et sur les labiées, avec une nette préférence pour les genres Lavandula, Salvia et surtout Lathyrus et Wisteria.
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Xylocopa violacea
Main sources :
Last update :
Distribution en France, Belgique et Grand-duché de Luxembourg uniquement
photo
Xylocopa violacea >>> photo gallery
auteur(s) : Didier Drugmand
Cotentin
 
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Xylocopa violacea, femelle
auteur(s) : Yvan Barbier
 
photo
Xylocopa violacea, mâle
auteur(s) : Patrick Bausson

Références


Ortiz-Sanchez, F.J. & M. Terzo.. 2004. Sobre los Xylocopini ibéricos, con la primera cita de Xylocopa valga Gerstaecker 1872 para la fauna portuguesa y datos autoecológicos para Xylocopa cantabrita Lepeletier 1841 (Hymenoptera, Apoidea, Xylocopinae). Linzer biologische Beitrage, 36(1): 309-313.
 
Terzo, M. & P. Rasmont.. 1995. The faunistic drift of the carpenter bees in France, Belgium and adjacent areas (Hymenoptera, Apoidea, Xylocopinae). pp.79-87 in J.Banaszak "Trends of changes in fauna of wild bees in Europe", Bydgoszcz, 220 pp.


Terzo, M. & P. Rasmont.. 1997. Révision des Xylocopa Latreille du sous-genre Copoxyla Maa des pays circum-méditerranéens (Hymenoptera, Apoidea). Bulletin de la Société entomologique de France, 102(4): 367-377.


Terzo, M. & P. Rasmont.. 2003. Xylocopa cantabrita Lepeletier en France (Hymenoptera, Apoidea). Bulletin de la Société Entomologique de France, 108(5): 441-445.